TOUBA D’ABORD une analyse du plaidoyer de Cheikh Ahmadou Kara Mbacké

Cheikh Ahmadou KARA MBACKE NOREYNI, Le leader incontestable du plaidoyer pour la primauté et l’autonomisation de Touba dans les politiques publique du Sénégal, ne cesse de rappeler et de répéter ( de façon pédagogique et diplomatique) que les vœux et principes fondamentaux de développement et de paix sociale édictés par le Cheikh dans ses Khassaides tels que Matlaboul Fawxaini, NahJu, sont le gage d’un développement rapide et durable du Sénégal.

Cette assertion répétée maintes fois trouve sa raison, au-delà de son caractère spirituel, sur des faits historiques et contemporains.
En effet, le modèle Mouride de développement endogène a fini de faire ses preuves depuis plus d’un siècle. Les nombreux projets de réalisation d’édifices religieux, de création de villes et de villages, les chantiers de transport et de désenclavement des cités religieuses ont été, en majorité, la résultante de mobilisation de ressources humaines, financières et logistiques impressionnantes, et de l’application stricte de l’éducation et des prescriptions de Xidma puisées des écrits et enseignements du Cheikh ( KU TEDD KI comme aime l’appeler Cheikh Ahmadou Kara Mbacké pour marquer sa Singularité et son Statut de Sauveur de l’humanité).
Ce fondement socioreligieux à dimensions multiples de développement humain, spirituel et temporel a produit aujourd’hui une cité sainte, TOUBA, devenue la première agglomération urbaine du Sénégal au vue des statistiques démographiques et la seconde au point de vue socio-économique après la capitale Dakar.
Avec une croissance démographique régulière et soutenue d’environ15% par an, Touba compte au dernier recensement une population de résidents permanents de 1 120 824 (on pourrait même estimer à prêt de 2 Millions), ce qui a fortement contribué à faire de Mbacké le département le plus peuplé au Sénégal.
L’expansion territoriale de la ville est aussi en progrès constant en raison des nouveaux lotissements pour accueillir les milliers de Sénégalais et migrants de la sous-région qui affluent depuis plus de deux décennies vers Touba. Ville Inclusive, Touba offre à ses nouveaux migrants des facilités pour s’installer avec accès au foncier, des opportunités économiques, des filets de sécurité sociale, l’intégration à de nouveaux groupes de solidarité et la proximité des lieux saints et des services religieux.
L’autonomisation ou un statut spécial pour la Métropole de TOUBA est en pratique depuis le Khalifat de Serigne Mouhamadou Moustapha et cette vision a été mise à l’échelle par les Khalifes qui l’ont succédé depuis Serigne Fallou, Serigne Abdou Lahad, Serigne Saliou Mbacké, jusqu’à Serigne Mountakha Mbacké, actuel khalife Général des Mourides.
Même si ce statut n’est pas formellement reconnu par l’Etat du Sénégal, il reste une réalité du point de vue de son fonctionnement et surtout de sa capacité à générer des richesses et de contribuer à l’économie de la ville et par extension à l’économie nationale.
Le dernier appel du Khalife Général des Mourides annonçant son vœux ardent et irréversible d’un processus vers une autonomisation officielle de Touba dans un Sénégal prospère et paisible est plus qu’urgent à mettre en œuvre.
C’est à cette transformation historique que Cheikh Ahmadou Kara Mbacké appelle les nouvelles autorités du Sénégal à s’engager et agir s’ils veulent réussir leur mandat et servir de référence parfaite de développement endogène et inclusive aussi bien en Afrique que pour le monde entier.
Cheikh Ahmadou Kara les invite ainsi à s’armer d’une volonté politique et d’organiser la mise en œuvre du processus d’autonomisation en mobilisant les ressources administratives, techniques et humaines nécessaires à la conception de structuration du modèle d’autonomie adaptée à Touba, à la détermination du cadre administratif et légal et à la planification du développement endogène de Touba dans un Sénégal prospère.
En clair, Touba doit être extrait des dispositions actuelles de la politique de décentralisation et accompagné vers une autonomie administrative et politique. Le premier jalon de ce processus pourrait être la création d’une instance de gouvernance locale (différente du conseil municipal) et d’une administration structurée par rapport aux besoins de l’agglomération mais qui travaillera, selon un calendrier déterminé, en partenariat avec le gouvernement du Sénégal, pour parachever une autonomie réelle, fonctionnelle et formelle.

Mbalo Ndiaye, ingénieur expert en Agribusiness, Touba Darou Marnane Vice Président du PVD.

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