“La dette suppose un engagement d’un gouvernement vis-à -vis du bailleur. Il s’agit d’une convention financière sur laquelle l’avis de la Cour suprême est requis. Ensuite, la dette extérieure est libellée en devises. Nous avons une monnaie locale qu’est le CFA. Quand la dette vient, elle passe par la Bceao qui est une banque centrale qui regroupe 8 pays. C’est cette banque qui reçoit l’argent de l’étranger, qui le convertit et émet de l’argent local (Cfa), qu’elle donne au gouvernement du Sénégal. Donc comment peut-on cacher tout cela sans la surveillance multilatérale du Fmi qui est permanente, sans que moi-même président de la République que je ne sois jamais informé. Comment cela est-ce possible sans que la Cour des comptes, l’Assemblée nationale ou encore le ministère des Finances ne soient au courant. Comment cela est-il possible ?” C’est la réponse de l’ancien Président Macky Sall sur la dette cachée. Après cette sortie, le Ministre de l’Economie et du Plan s’est fendu d’une publication sur ses plateformes numériques, pour lui porter la réplique. Selon Abdourahmane Sarr, “le Fonds Monétaire International expliquera lors de son Conseil d’Administration sur la transmission de données erronées par le Sénégal, comment le cadrage macroéconomique avant la découverte et après se tient et comment les données peuvent être cohérentes avant et après sur le plan de leur interprétation.”
En attendant, le ministre a tenu à souligner : “Des paiements effectués directement à l’étranger ne transitent pas par la banque centrale.” Mieux, poursuit M. Sarr, “des décaissements effectués sur ressources extérieures délibérément omis dans les déficits rapportés ne sont pas dans la dette comptabilisée non plus.” “Le remboursement de dettes par contre est inévitable et nécessairement connu du trésor qui a fait le service de la dette”, rappelle-t-il. Toutefois, de son avis, “le FMI devra également expliquer à son Conseil d’administration que la dette du Sénégal demeure soutenable, d’où le service qui se faisait sans difficulté, ce qui ramènera le Sénégal sur les marchés.”
