L’ancien Président sénégalais poursuit les sorties, depuis New York, où il séjourne, dans la foulée de la parution de son livre “l’Afrique au cœur”. Hier, Macky Sall a animé un panel sur les grands enjeux mondiaux contemporains : politiques, économiques, financiers et environnementaux, alors qu’il était invité au siège du think tank américain Atlantic Council, sis à Washington D.C.
À cette occasion, il a plaidé pour une juste représentation de l’Afrique dans la gouvernance mondiale. Mais l’ancien Président sénégalais n’a pas aussi manqué de répondre sur la dette cachée. “J’ai été le premier surpris à entendre parler de dette cachée. Parce que tout simplement c’est un non sens. Car, une dette publique on ne peut pas la cacher par définition”, rappelle-t-il à qui veut l’entendre.
Très en verve, il poursuit : “La dette suppose un engagement d’un gouvernement vis-à -vis du bailleur. Il s’agit d’une convention financière sur laquelle l’avis de la Cour suprême est requis. Ensuite, la dette extérieure est libellée en devises. Nous, on a une monnaie locale qu’est le CFA. Quand la dette vient, elle passe par la Bceao qui est une banque centrale qui regroupe 8 pays. C’est cette banque qui reçoit l’argent de l’étranger, qui le convertit et émet de l’argent local (Cfa), qu’elle donne au gouvernement du Sénégal. Donc comment peut-on cacher tout cela sans la surveillance multilatérale du Fmi qui est permanente, sans que moi-même président de la République que je ne sois jamais informé. Comment cela est-ce possible sans que la Cour des comptes, l’Assemblée nationale ou encore le ministère des Finances ne soient au courant. Comment cela est-il possible ? Nous attendons de comprendre. Je veux comprendre moi-même ce qu’on nous reproche.”
Macky Sall ne s’est pas arrêté en si bon chemin. L’ancien Président a tenu à rappeler son bilan sur le plan infrastructurel, en multipliant l’électrification rurale du Sénégal, bref en catalysant, selon lui, le développement des infrastructures, en un temps record. “Moi j’ai fait le choix. J’avais la confiance des partenaires qui nous ont prêté de l’argent pour construire ce développement. J’ai mis un TER, un système de transport multimodal moderne et écologique. J’ai augmenté l’électrification. L’argent a servi à développer le pays. De quoi parle-t-on ? Est ce qu’on parle de développement accéléré ? Moi je veux comprendre”, insiste-t-il…
