Le Rassemblement des Enseignants Vacataires des Universités Publiques du Sénégal (REVUS) exprime sa profonde indignation face à ce qu’il considère comme un « mépris » et une « inaction manifeste » du gouvernement sénégalais concernant leurs revendications. Après plusieurs mois de discussions et de démarches pacifiques, les enseignants vacants déplorent que leurs demandes, jugées légitimes et raisonnables, restent ignorées par les autorités.
Dans un communiqué, le REVUS a évoqué la forme de la rencontre tripartite du 27 février 2025, qui a réuni le Gouvernement, le Patronat et les Syndicats. Selon les enseignants vacataires, il est « incompréhensible » d’aborder la problématique de l’enseignement supérieur sans inclure les enseignants vacataires, qui constituent 70 % du personnel d’enseignement et de recherche. Ils estiment que cette exclusion va à la rencontre de la volonté affichée d’un dialogue inclusif, comme le Premier ministre l’avait souligné.
Le REVUS déplore également le manque de mesures concrètes visant à garantir de meilleures conditions de travail et un environnement stable tant sur le plan social que pédagogique. « L’absence de ces mesures ne ferait qu’aggraver l’instabilité dans le milieu universitaire », avertit le collectif.
Les enseignants vacataires réitèrent leur appel au gouvernement, et particulièrement au Premier ministre ainsi qu’au ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, pour qu’ils prennent des mesures urgentes afin de combler le « déficit critique » d’enseignants-chercheurs dans les universités publiques. Ils insistent également sur la nécessité d’améliorer les conditions de travail des enseignants vacataires et de finaliser les infrastructures sociales et pédagogiques qui restent inachevées.
« Le REVUS reste disponible pour un enseignement supérieur de qualité », conclut le collectif, appelant tous les enseignants vacataires à se mobiliser pour défendre leurs droits et exiger un cadre de travail plus juste et équitable.
