Contrairement au Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES), qui a choisi de suspendre temporairement son mot d’ordre de grève suite aux engagements pris par les autorités lors du dialogue tripartite (Syndicats-Gouvernement-Patronat), la Fédération des syndicats de la santé (F2S) a décidé de maintenir son mouvement. Dans un communiqué, elle annonce ainsi la continuation de la grève générale prévue pour les 13 et 14 mars prochains.
Dans un communiqué publié le week-end dernier, la F2S, par l’intermédiaire de la Conférence des secrétaires généraux, exprime son indignation face à l’influence de « groupes de lobbies extrêmement dangereux » qui, selon elle, continuent d’entraver les efforts de l’État et des partenaires sociaux pour apaiser le climat social et sortir le pays de la situation difficile dans lequel il se trouve.
La Fédération regrette que, malgré les sacrifices consentis pour favoriser le changement, des pratiques opaques persistent dans les instances de concertation.
Elle critique également la gestion des invitations lors de la rencontre. « Ce qui s’est passé au Grand Théâtre relève de la provocation. Même pour les invitations, la fédération, qui regroupe 11 organismes du secteur de la santé et de l’action sociale, n’a reçu que trois invitations, tandis que des syndicats représentant un seul corps ont reçu plus de cartes que toute la fédération réunie », déclare la Conférence des secrétaires généraux de la F2S.
Enfin, la F2S déplore que ses revendications n’aient pas été mentionnées dans le document de synthèse distribué à la presse et exprime son mécontentement vis-à-vis de l’attitude de l’inspecteur Amdy Moustapha Amar du ministère du Travail.