Le parti au pouvoir, Pastef-Les Patriotes, exprime sa préoccupation face aux injures publiques récemment observées sur les plateaux de télévision. Il exhorte avec insistance le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) ainsi que le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (CORED) à remplir pleinement leurs missions de régulation, considérant que ces débordements portent atteinte aux valeurs du vivre-ensemble au Sénégal.
Dans un communiqué publié dimanche et relayé par lesoleil.sn, Pastef va au-delà de ces dénonciations en affirmant sa volonté de recourir à tous les moyens légaux pour mettre fin à ces comportements irrespectueux et offensants, contraires aux bonnes mœurs et répréhensibles par le Code pénal, le Code de la presse et les cahiers des charges des entreprises médiatiques.
« Si la liberté de la presse et d’expression est un droit fondamental, l’injure, la diffamation et l’insulte demeurent des infractions punissables par la loi. Le droit à l’information, bien que constitutionnellement protégé, ne saurait être invoqué pour justifier de telles dérives », peut-on lire dans le texte.
Le parti de la mouvance présidentielle souligne également que le peuple sénégalais est témoin d’une utilisation abusive du temps d’antenne sur le service public d’information.
« Sous couvert de leur statut de chroniqueurs, certaines entités politiques se permettent des attaques verbales d’une insolence et d’une virulence accrues, cherchant continuellement à insulter, calomnier et diffamer les institutions ainsi que les détenteurs du pouvoir politique. Ces injures publiques, tolérées par le silence complice de certaines rédactions, soulèvent des doutes légitimes sur une éventuelle connivence entre ces médias et les chroniqueurs en question », déplore Pastef.
À cet égard, ils rappellent que l’article 10 de la Constitution est clair : « Chacun a le droit d’exprimer et de diffuser librement ses opinions par la parole, l’écrit, l’image ou la marche pacifique, à condition que l’exercice de ces droits ne porte atteinte ni à l’honneur et à la dignité d’autrui, ni à l’ordre public. »
