Situation économique, politique et sociale du pays : Bougane Gueye peint un tableau sombre de la gestion de Pastef

Le ton est ferme, les mots pesés. Pour les cadres de Gueum Sa Bopp, le Sénégal vit un tournant dangereux, entre dérives administratives, stratégie politique opaque et effondrement économique annoncé.

Gueum Sa Bopp constate un pays en panne, un pouvoir dans la fuite en avant

Les Jambaars dressent un tableau sombre de notre pays, piégé par des institutions dégradées, une récession économique, un chômage en hausse. Pour eux, ce qui se passe aujourd’hui relève moins de l’erreur que de “calculs électoraux assumés”, où la gouvernance est reléguée au second plan. “Le pays n’investit plus. Il survit. Et il survit à crédit”, martèlent-ils, chiffres à l’appui. Car 168 organismes publics engloutiraient 76 % de leurs budgets en simple fonctionnement, pendant que les secteurs vitaux — agriculture, élevage, pêche — tournent au ralenti, faute d’intrants, de mécanisation et d’infrastructures.

Nominations décriées : “l’ère des stagiaires PDG”

Sans filtre, les militants de Bougane Gueye Dani tirent à boulets rouges sur ce qu’ils appellent “les 3 i de la gouvernance actuelle” : Incompétence, Inexpertise, Irresponsabilité. Présidents de conseils d’administration sans qualification, directeurs “dont certains étaient encore stagiaires hier”, députés “incapables de légiférer”, ministres “englués dans leurs propres contradictions”… Le mouvement dénonce un système de nominations politiques qui, selon lui, handicape l’action publique. Et lorsque le scandale éclate ? “Le pouvoir accuse, attaque, diffame, mais ne corrige jamais”, dénoncent-ils.

Transparence : les questions qui fâchent

Ce n’est pas tout. Car les Jambaars ont mis sur la table une série de questions explosives. Avec un ton sec, presque glaçant, ils exigent des réponses. Pourquoi la note de renseignement évoquée publiquement dans l’affaire Madiambal n’est-elle pas déclassifiée ? Où est la déclaration de patrimoine du Premier ministre ? Où vont exactement les recettes du pétrole et du gaz ? Combien coûte réellement la location du jet privé utilisé lors des missions officielles ? Pourquoi les dépenses publiques demeurent-elles entourées de silence ? Entre autres questions !

“Dans une démocratie, l’information appartient au peuple”

Le message est clair. Pour Gueum Sa Bopp, le refus de répondre vaut déjà réponse. Selon eux, rien qu’avec la rationalisation de l’administration, et la relance des secteurs primaires, les engagements phares du gouvernement seraient restés au stade de slogans. Pendant ce temps, alertent les Jambaars, la masse salariale “frôle l’explosion”, la dette “étouffe l’État”, et la planification stratégique “n’existe plus”.

Un agenda électoral caché ?

Le mouvement va plus loin et parle d’une “conspiration d’État camouflée par l’échec”. Selon leurs informations, le pouvoir préparerait la dissolution de l’Assemblée nationale en décembre 2026, le couplage des locales et des législatives en 2027, la construction de deux blocs artificiels pour neutraliser toute alternative. Autrement dit : “Manœuvrer est devenu prioritaire. Gouverner est devenu secondaire.”

Vendredi 28 : “La vérité des chiffres sera dite”

Ainsi, les Jambaars promettent un rapport détaillé après le face-à-face du gouvernement avec les députés. Ils annoncent. Une stratégie d’économie de 180 à 240 milliards F CFA via la rationalisation administrative, une gestion rigoureuse des recettes pétrolières et gazières, un financement massif des intrants, de l’élevage et de la pêche et une relance de l’emploi et de la souveraineté alimentaire.

“Le développement ne se décrète pas. Il se prouve.”

En prévoyant une mobilisation nationale sous le slogan “Dello Sénégal ci kaw”. Ainsi, du 1er décembre 2025 au 30 avril 2026, une vaste campagne d’animation sera déployée. Objectif : installer des “Clubs Jambaars” dans villages, quartiers et diaspora, pour faire vivre le mouvement et vulgariser ses propositions. Le mot d’ordre est simple : “Relever le Sénégal.” Gueum Sa Bopp appelle l’opposition et les forces vives à unir leurs efforts pour “un redressement national efficace”. Le mouvement réclame également un audit complet de la politique économique, un plan d’aide urgent pour les artisans et PME, un cadre légal renforcé sur la transparence, un contrôle accru des marchés publics et une diplomatie économique réorientée.

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