Mouvement d’humeur : le Sytjust et l’Untj décrètent encore 48 heures de grève

Le bras de fer entre le ministère de la Justice et les syndicats du secteur entre dans une nouvelle phase. Le 23 juillet 2025, l’Entente Sytjust–Untj a lancé un mot d’ordre de 48 heures de grève sur l’ensemble du territoire national, les 24 et 25 juillet. Un appel à la mobilisation générale, nourri par, dit-elle, un profond sentiment de mépris et d’abandon face à l’attitude jugée irresponsable des autorités. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, l’Entente martèle que depuis le déclenchement de la grève, le 18 juin, aucune initiative de dialogue n’a été engagée par le ministre de la Justice. «Ce dernier s’est muré dans un silence assourdissant, affirment les syndicats, estimant que ce mutisme lourd de mépris constitue une fuite de responsabilité de la part du premier garant du fonctionnement de ce ministère stratégique», écrit-elle.

Poursuivant, elle ajoute : «le seul geste du gouvernement a été de transférer la gestion du conflit au ministre de la Fonction publique, avec une unique rencontre tenue le 1er juillet. Aucune suite, aucune proposition, aucun geste concret», dénoncent les syndicats. Cette inaction prolongée, doublée d’un silence de l’exécutif, est perçue comme une forme de mépris institutionnalisé à l’égard des agents de la Justice. Le climat s’est encore tendu avec la diffusion de réquisitions jugées illégales et liberticides, destinées à briser le mouvement. L’Entente y voit une attaque frontale contre le droit de grève. Derrière ces manœuvres, la dérive d’un État qui, plutôt que de négocier, tente d’intimider. Pour les travailleurs, cette situation n’est plus simplement une question de primes ou de conditions de travail. Elle est devenue emblématique d’un enjeu démocratique plus large. «Il ne s’agit plus seulement de nos revendications sectorielles», avertit le communiqué avant d’ajouter : «il s’agit de défendre le droit syndical, de préserver l’indépendance de notre action et de refuser l’humiliation imposée par le silence méprisant des autorités»

En convoquant la mémoire des luttes passées, l’Entente rappelle que les acquis syndicaux n’ont jamais été offerts, mais arrachés. Aujourd’hui, elle appelle les centrales syndicales et les forces sociales à se joindre à la lutte. Car au-delà de la situation du secteur de la Justice, c’est la vitalité démocratique du pays qui est en jeu. Ce mouvement ne se veut ni passager ni résigné. Pour eux, «le combat continue. Il sera à la hauteur des attaques subies».

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