À travers un communiqué daté du 21 juillet 2025, le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Mesri) a confirmé le lancement d’un plan de recrutement exceptionnel de 500 personnels d’enseignement et de recherche. Ce pour combler les déficits criants en matière d’encadrement, notamment dans les filières jugées prioritaires. Ce recrutement massif est inspiré des orientations données par le chef de l’État lors du lancement, quelques jours plus tôt, de l’Agenda national de Transformation de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Antesri). Ce plan, présenté comme le socle de la vision Sénégal 2050, ambitionne de réconcilier quantité et qualité dans un secteur devenu l’un des angles morts des politiques publiques.
Dans les amphithéâtres bondés des universités de Dakar, Saint-Louis, Ziguinchor ou Bambey, où des centaines d’étudiants se partagent parfois un seul enseignant-chercheur, l’annonce est perçue comme une bouffée d’oxygène. Car le taux d’encadrement universitaire, bien en dessous des standards internationaux, affecte depuis longtemps la qualité de l’enseignement, mais aussi la capacité du pays à produire sa propre élite intellectuelle. Au-delà du chiffre, le Mesri insiste sur le mérite et de l’excellence académique. Il promet un processus transparent, coordonné avec les structures concernées, pour répartir les quotas en fonction des besoins réels et des priorités stratégiques. Un effort louable, mais qui devra surtout éviter l’écueil du saupoudrage et des recrutements clientélistes qui ont trop souvent sapé la crédibilité des précédents appels.
