Situation économique, politique et sociale du Sénégal : la conférence des leaders du Fdr démonte le pouvoir

La situation économique, politique et sociale du Sénégal a été au cœur de la réunion, le 16 juillet 2025, de la conférence des leaders du Front pour la défense de la démocratie et de la république (Fdr). Dans un communiqué publié au sortir de la rencontre, les leaders du Front ont exprimé leur inquiétude quant à la dernière notation du pays, entre autres griefs contre les tenants du pouvoir.

S’agissant de la première, ils estiment qu’au moment où Standard and Poor’s fait dégringoler la note souveraine du Sénégal de ‘’B’’ à ‘’B -’’ avec ‘’une perspective négative’’, « le Gouvernement ne trouve rien de mieux à dire si ce n’est d’une certaine manière : nous prenons acte et nous obstinons à rester dans la même malheureuse trajectoire nous ayant mis à dos l’essentiel de nos partenaires financiers, parmi lesquels- et à titre principal- le Fonds Monétaire International ».

Cette situation critique est davantage exacerbée, si l’on en croit les membres du front par ‘’la désinvolture’’ avec laquelle le Gouvernement a engagé la présente campagne agricole, sans rien apprendre ‘’de la désastreuse campagne de l’année dernière’’.

L’autre point et pas des moindres, concerne les mauvais résultats du Baccalauréat 2025. « C’est aussi et probablement avec la même cécité que les affligeants résultats du BAC, crû 2025, vont être accueillis par ceux qui, depuis bientôt deux années, s’obstinent à faire sombrer le pays, tout en se défaussant sur un « système » qu’ils disent être au fondement de tous leurs échecs, de toutes leurs errances, de chacune de leurs nombreuses déconvenues », lit-on dans le communiqué.

Le Front pour la défense de la démocratie et de la république s’est aussi épanché sur la supposée rivalité au sommet de l’Etat. A ce sujet, les leaders déplorent les propos du Premier ministre envers le Président de la République, « sans égard ni retenue, fragilisant cette Institution, et bien au-delà des frontières nationales ».

Ces constatations faites, le Fdr note que le Sénégal est dans une mauvaise passe et il devient vital d’arrêter les frais. « Ceux-ci ont pour noms arrestations arbitraires, étouffement des entreprises dont celles de presse, licenciements massifs de travailleurs, suppression de centaines de milliers de bourses de sécurité familiales, déficit de cap et d’horizons viables, évanescence diplomatique, manque saisissant de compréhension des urgences taraudant le quotidien des Sénégalais ». Ainsi, il appelle le Gouvernement « à un plus grand sens des responsabilités parce que, (…) les populations ont besoin d’être rassurées, protégées, assistées car le pain, les soins, les ressources et surtout l’espoir leur font très cruellement défaut ».

Le Fdr invite également « toutes les forces vives de la Nation à se pénétrer de la gravité du moment pour, à l’unisson, amener le Gouvernement à réajuster son champ d’intérêt, à faire montre de moins d’autisme, d’aveuglement et d’égarement quant à l’intérêt national ».

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