Universités : 45 milliards dépensés pour la restauration des étudiants, plus de 76 milliards payés pour les bourses nationales (ministre)

À l’occasion d’un déjeuner avec la presse, le Ministère de l’enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation à dévoilé les chiffres clés de son département, après que le Président Bassirou Diomaye Faye a décliné son ambition de redéfinir l’université sénégalaise pour les 25 prochaines années. Il ressort de l’état des lieux du MESRI que le Sénégal compte en 2024, 286 169 étudiants, dans le public et privé confondus, pour 2 495 enseignants-chercheurs, répartis dans les 9 universités publiques. Et si la restauration des étudiants coûte à l’État 45 milliards de FCFA, 76 894 401 701 FCFA ont été payés pour les bourses nationales au cours de 2024-2025. 

« Nous sommes 286 169 étudiants du public et du privé. Nous avons 2 495 enseignants-chercheurs. Nous avons 9 universités publiques avec 73 facultés, 223 départements et deux écoles qui sont l’école polytechnique de Thiès et l’École nationale supérieure d’agriculture (ENSA)», renseigne le ministre de l’enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation. Dr Abdourahmane Diouf a rendu public ces chiffres hier à l’occasion d’un déjeuner avec la presse.

Les chiffres de l’enseignement supérieur : 286 169 étudiants du public et du privé pour 2 495 enseignants-chercheurs

Dans la même veine, le Mesri a fait savoir que le Sénégal compte actuellement 6 Isep (École Nationale Supérieure d’Agriculture), 62 filières professionnelles, 298 établissements, 6 bibliothèques de 2 804 places. « On a 15 écoles doctorales et 7 Crous (Centres régionaux des œuvres universitaires du Sénégal). Dans ces Crous, on a en somme 26 567 lits, 31 restaurants avec 19 477 places. Ces restaurants servent 30 millions de repas par an. Et, le coût global des repas est estimé à 45 milliards de francs Cfa », a-t-il ajouté. Sur ce, le ministre a aussi indiqué que le Sénégal forme 800 ingénieurs par an. Un nombre qu’il juge insuffisant par rapport aux besoins de développement du pays.

30 millions de repas servis annuellement dans les 31 restaurants des Centres régionaux des œuvres universitaires (Crous), qui offrent 19 477 places, pour un coût global de 45 milliards de FCFA

Pour la restauration des étudiants, le Sénégal investit 45 milliards de FCFA par an. Un montant qui prend en charge 30 millions de repas servis annuellement dans les 31 restaurants des Centres régionaux des œuvres universitaires (Crous), qui offrent 19 477 places. Ce n’est pas tout. « 76 894 401 701 FCFA ont été payés pour les bourses nationales au cours de 2024-2025. Les Bourses étrangères des étudiants sénégalais, quant à elles, s’élèvent à 7 546 850 559 Fcfa », a détaillé le Ministre de l’enseignement supérieur et de l’innovation. Et d’ajouter : “Entre 2024 et 2025, l’État a investi plus de 24 milliards FCFA pour améliorer les conditions de vie des étudiants. Le coût annuel d’un étudiant sénégalais s’élève à 1 178 742 fcfa en 2024.”

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Dr Abdourahmane Diouf Mesri : “Entre 2024 et 2025, l’État a investi plus de 24 milliards FCFA pour améliorer les conditions de vie des étudiants. Le coût annuel d’un étudiant sénégalais s’élève à 1 178 742 fcfa en 2024”

Quant aux chiffres des classes préparatoires des grandes écoles, le MESRI a déjà enregistré une cohorte de 50 parmi les meilleurs bacheliers des séries S1, S2 et S3. En 2024 déjà, 39 admis sur 48 candidats aux concours français et 24 admis sur 24 candidats aux concours marocains, ont été répertoriés. Pour cette année, les résultats obtenus pour l’accès aux Grandes écoles d’ingénieurs des Mines-Ponts, Mines Telecoms, Centrales et Instituts nationaux polytechniques, donnent un taux de réussite dépassant 95%, soit 42 admissibles sur un effectif de 44 étudiants.

Un besoin identifié de recrutement de PER de 1500 enseignants : les grands défis de l’État qui veut redéfinir l’enseignement supérieur pour les 25 ans à venir

En effet, l’ambition des nouvelles autorités autour de l’enseignement supérieur est très claire. Il s’agit de redéfinir l’Université sénégalaise au moins pour les 25 prochaines années, conformément aux directives du chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, et de son Premier ministre, Ousmane Sonko. Ce qui nécessite des réformes, des infrastructures, des recrutements et la prise en compte des enjeux du numérique dans les programmes d’enseignants, reconnaît Dr Abdourahmane Diouf.

D’ores et déjà, il faut noter que l’apurement des dettes dues aux repreneurs des Restaurants universitaires est estimé à 20 milliards. Quant aux projets d’infrastructures à finaliser, ils concernent les résidences universitaires (Kaolack, Thiès, Fatick, Ziguinchor et Bambey), les constructions d’infrastructures sociales et pédagogiques au niveau de toutes les universités, la réalisation des voiries et réseaux divers à l’USSEIN (site de Kaolack), les infrastructures à réaliser pour les JO) (6 bâtiments résidentiels, un complexe sportif, restaurants à l’UAM).

6.000 vacataires assurent 70% des enseignements 

Quid du recrutement de personnel d’enseignement et de recherche (PER) ? Le besoin identifié de recrutement de PER est de 1500 enseignants. Ce recrutement permettra de stabiliser l’année universitaire, d’améliorer le taux d’encadrement, de réduire le paiement des heures complémentaires et des charges liées à la vacation, explique le Mesri. Toutefois, il n’a pas manqué de souligner la problématique des 6.000 vacataires qui assurent 70% des enseignements, ainsi que celle liée à l’âge limite à 45 ans, de même que le  recrutement des PER sénégalais par la Guinée.

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