Lors de l’ouverture de la conférence préparatoire au colloque célébrant le cinquantenaire de la CEDEAO, sur le thème « La CEDEAO, 50 ans après : changer ou périr », Alioune Tine, fondateur de l’Afrikajom Center, a souligné l’importance d’une réforme en profondeur de l’organisation régionale.
« Il est crucial de mobiliser toutes les forces, d’impliquer les États, la société civile et tous les secteurs de la société pour analyser de manière approfondie la CEDEAO », a-t-il déclaré sur la TFM.
Selon lui, la CEDEAO traverse une crise de légitimité et d’attractivité, notamment auprès de la jeunesse. « Nous avons observé une jeunesse qui soutient les coups d’État militaires et les régimes militaires en place. La CEDEAO compte parmi ses partenaires des pays comme la France, souvent utilisée comme bouc émissaire pour mobiliser les jeunes », a-t-il ajouté.
Concernant le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger, Alioune Tine estime que cette décision, prise par des régimes militaires, affaiblit la stabilité de la région. « Leur départ, acté de façon peu démocratique, expose les États membres à une plus grande vulnérabilité, notamment face à ceux qui ne respectent pas le protocole additionnel de la CEDEAO », a-t-il averti.
Il plaide pour un renforcement du dialogue avec ces pays afin de rétablir les liens et réconcilier la CEDEAO avec ses citoyens, en mettant particulièrement l’accent sur la jeunesse et les femmes.
Enfin, le fondateur d’Afrikajom Center recommande d’engager une réflexion approfondie sur le partenariat sécuritaire international, de définir une géopolitique claire et de renforcer la coordination entre les États et les organisations de la société civile.
